Réserve faunique des Laurentides Thomas Patry | © Sépaq

Bonnes pratiques de pêche

La pêche, c’est une activité qui suscite les passions, de génération en génération. Pour que cette belle tradition puisse se poursuivre encore longtemps, il est primordial d’adopter de bonnes pratiques sur nos plans d’eau.

Comment être un pêcheur responsable?

En tant que pêcheur, vous avez un rôle important à jouer dans la protection de la ressource faunique et de la qualité des plans d’eau. En adoptant certains bons comportements, vous participez activement à l’harmonie avec les autres utilisateurs du territoire, à la protection de l’environnement et au maintien de la pérennité de la ressource pour les générations futures.

Pour y voir plus clair, décortiquons les bonnes pratiques qui feront de vous un pêcheur responsable :

Réserve faunique de Rimouski William Renaud | © Sépaq

Respecter la réglementation et déclarer ses prises

Rappel amical, mais important : au Québec, un permis de pêche est obligatoire pour pêcher. Vous pouvez vous procurer votre permis de pêche en ligne. Notez aussi que certaines personnes peuvent pêcher en vertu de votre permis. En savoir plus

Des règles encadrent les activités de pêche. Vous pouvez consulter les plans de pêche de chaque établissement pour connaître les modalités particulières qui pourrait s’appliquer à votre destination de pêche. Ces derniers sont disponibles dans l’onglet Information de chaque page de destination.

Sachez aussi qu'un droit d’accès à la pêche ou une autorisation de pratiquer la pêche est nécessaire pour pratiquer cette activité dans une réserve faunique ou un parc national.

L’importance de déclarer ses prises

Les déclarations des captures des pêcheurs constituent des données essentielles pour suivre l’évolution de la pêche et s’assurer de ne pas surexploiter une espèce. Voici pourquoi vous devez déclarer vos prises :

  • Gestion durable : les données précises aident les gestionnaires de la ressource à suivre l'état des populations de poissons et à mettre en place des mesures de gestion appropriées.
  • Conservation de la ressource : la pêche est contrôlée par des quotas annuels qui permettent d’éviter la surexploitation des lacs, une force des réserves fauniques et des parcs nationaux du Québec.
  • Obligation légale : la déclaration des résultats de pêche est une obligation légale. Lorsque vous omettez de déclarer un résultat, vous commettez une infraction.
  • Participation à la recherche scientifique : les données de pêche fournissent aux scientifiques des informations importantes pour étudier et mieux comprendre les populations de poissons et leurs habitats.

Comment déclarer vos prises

À la fin de votre journée de pêche, vous devez indiquer, pour chaque plan d’eau sur lequel vous avez pêché :

  • le nombre de pêcheurs;
  • le nombre de jours et d’heures de pêche;
  • le nombre de poissons conservés par espèce;
  • le nombre de poissons remis à l’eau par espèce;
  • la masse des poissons conservés.

La plupart du temps, il est possible de déclarer ses prises dans les différents bâtiments de services. Vous devez toutefois suivre les directives prévues pour l'établissement que vous visitez.

Important! Même si vous n’avez rien capturé, il est essentiel de déclarer son résultat de pêche. Comme la déclaration des résultats de pêche est une obligation légale, vous commettez une infraction si vous omettez de déclarer un résultat, peu importe sa nature.


Réserve faunique de Port-Daniel Stuart Davis | © Sépaq

Les particularités de la pêche au saumon

La combativité légendaire du saumon est très populaire sur nos rivières. Pour assurer sa conservation, un suivi rigoureux de cette espèce et de la réglementation supplémentaire est nécessaire. Le saumon se pêche à la mouche dans plusieurs destinations de la Sépaq. N’oubliez pas que pour pêcher le saumon, il faut être titulaire d'un permis de pêche au saumon et d'un droit d'accès.

Aussi à savoir :

  • La limite de prise pour cette espèce s’exprime en «  petit »  (entre 30 et 63 cm) et en « grand » saumon.
  • Les saumons conservés doivent obligatoirement être étiquetés et enregistrés.

En savoir plus

Limiter les remises à l’eau

Les poissons peuvent être remis à l'eau par choix ou en raison de la réglementation en vigueur. Cependant, la remise à l'eau des poissons, bien qu'elle soit souvent perçue comme une action bénéfique, peut avoir des conséquences néfastes :

  • Stress et blessures : le combat avec le pêcheur, la sortie du poisson de son environnement naturel et la manipulation peuvent causer un stress important au poisson et des blessures internes ou externes, les rendant plus vulnérables aux prédateurs et aux maladies.
  • Mortalité : même si un poisson semble nager vigoureusement après sa remise à l'eau, il peut avoir subi des dommages internes qui compromettent sa survie à long terme, et ce, même si toutes les mesures de précaution sont prises. Pour les espèces plus fragiles (ex. : salmonidés), il est souvent préférable de les conserver plutôt que de les remettre à l’eau.
  • Impact sur les populations : les poissons qui ne survivent pas à la remise à l’eau s’additionnent à ceux conservés par le pêcheur dans les statistiques, ce qui entraine un biais et augmente la pression d'exploitation dans le plan d’eau.

Le saviez-vous? L’omble de fontaine est une espèce fragile : des études ont estimé la mortalité à la remise à l’eau à 35 % et même plus lorsque les conditions sont défavorables (température élevée, mauvaise manipulation, décrochage difficile, etc.).


Techniques pour la remise à l'eau

Pour une remise à l'eau réussie, quelques techniques sont à privilégier :

  • Utilisez des leurres artificiels et des hameçons circulaires.
  • Mouillez-vous les mains avant de manipuler votre poisson et maintenez-le dans l'eau autant que possible.
  • Évitez la remise à l’eau lorsque la température de l’eau est trop chaude et n’ayez pas peur de couper la ligne; cela augmente même les chances de survie du poisson.

Encore plus de conseils pour la remise à l’eau

À retenir!

Parce que chaque poisson compte, il est essentiel de limiter son nombre de captures et de réduire le nombre de poissons qu’on remet à l’eau. Aussi, certaines espèces peuvent être capturées accidentellement et sont considérées comme non désirables pour les pêcheurs. Ces prises doivent être remises à l’eau de la même façon que les espèces dites sportives.

Réserve faunique de Matane
Réserve faunique de Matane Mathieu Dupuis | © Sépaq
Réserve faunique des Laurentides
Réserve faunique des Laurentides Hooké | © Sépaq

Participer à la protection des plans d’eau

La Sépaq met beaucoup d’efforts pour protéger les plans d’eau dont elle est responsable. Cela nécessite une collaboration importante des pêcheurs et des autres utilisateurs.

Réserve faunique La Vérendrye Émile David | © Sépaq

Le plus gros défi est certainement la lutte contre les espèces aquatiques envahissantes (EAE). Ces espèces ont des impacts considérables sur les écosystèmes, entrainant souvent une perte de biodiversité, de la qualité des habitats et de la qualité de pêche. Parfois, elles peuvent même éliminer des espèces indigènes. Une fois qu'elles sont introduites, il est généralement impossible de s’en débarrasser.

Le déplacement des embarcations personnelles entre les plans d’eau est considéré comme une source importante de propagation des espèces aquatiques envahissantes. Afin de diminuer ce risque dans nos lacs, certaines mesures quant à l'utilisation d'embarcations personnelles remorquées ont été mises en place dans nos destinations de pêche.

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